Avec "Sabika Désirade" et "Les Racines à Fleurs", ce roman forme une trilogie.
On retrouve l'écriture de Jean-Paul Comtesse, où l'imaginaire subjugue le réel, faisant éclater la sensualité fougueuse de la vie. Mythes, légendes et événements se fécondent, engendrant un univers qui dilate nos repères spacio-temporels. Chaque chapitre de cette lecture est une odyssée. L'auteur nous parle encore et toujours de l'amour et, à la dernière phrase, le vieil homme dit :"Ce n'est pas un détour, c'est notre chemin."
Le récit se déroule en deux heures.
Pendant la première, Arnauld le vieil homme, assis devant sa demeure ancestrale, attend le gamin qui viendra le rejoindre. Ainsi que toutes les attentes, la sienne est faite d’images qui défilent et d’histoire dont on se rappelle. Il se raconte en silence des fragments de son existence et ce parcours l’authentifie.
Durant la deuxième heure, le vieil homme est au bord du lac avec le gamin qui désire lui montrer l’endroit où hier Amandine lui donna un baiser. En revenant, il demanda la permission de faire un détour pour passer devant la maison de sa petite amie : « Ce n’est pas un détour c’est notre chemin »
Comme Ernest Hemingway l’écrivit : … le vieil homme devinait l’aube…
Dans les romans de Jean-Paul Comptesse, l’imaginaire transcende le réel et ici de nouveau chaque chapitre est une odyssée. Cette évocation de la femme prisme de cinq personnages à la force féminine indestructible est ressentie comme une sorte de soupir de pureté confronté à celui des sens. La générosité de ce livre nous illumine.