Mars 2009, Esther Waeber- Kalbermatten est élue au Conseil d'Etat du Valais. Quelques mois plus tôt, une femme a été nommée œnologue cantonale; la même année, Madeleine Gay est promue vigneronne de l'année comme l'avait été Marie-Thérèse Chappaz avant elle.
Ces événements sont-ils le signe d'une évolution des mentalités? La place des femmes dans la société valaisanne serait-elle en train de se modifier? Les vigneronnes sont-elles le reflet de ces modifications? Sont-elles les pionnières - voire les aventurières, qui annoncent la venue des temps nouveaux ?
Nous avons profité de ces évènements pour demander à Gabriel Bender de porter son regard avisé sur le phénomène. Il a la démarche lente de l'historien, il a la vision panoramique du sociologue.
Gabriel Bender a abordé le thème à sa manière. Il a visité ses champs de prédilection, les vignes, les bistrots, les caves. Il a questionné les pratiques infimes de la distribution des rôles dans le ménage, choses minuscules qu'on ne voit plus tant nous les avons en permanence sous les yeux. Il a passé, à son crible impertinent, les discours et les non-dits. A son retour, Bender nous a rapporté une brassée d'idées vivifiantes.
A la lecture du texte, on se rend compte que le monde de la vigne est à l'image de la société, ni meilleur, ni pire, ni plus ni moins solidaire, ni plus conflictuel, ni moins amical.
Un échantillon tout à fait représentatif de l'ensemble.
In vino veritas, en quelque sorte.