Jusqu'auXIXe siècle, le Valais vit de son économie agricole de manière quasi autarcique. L'arrivée des chemins de fer, des premières industries, les grands chantiers, l'essor touristique sont autant de bouleversements économiques et culturels qui nécessiteront du savoir-faire, de nouveaux métiers et de la main-d'oeuvre dont une bonne partie des protagonistes seront de confession réformée.
Des premiers réformés qui s'établissent en Valais à partir du XIXe siècle à nos jours, l'évolution est considérable.
Alors que les réformés qui vivaient en Valais au début du XVIIesiècle ont dû soit se convertir au catholicisme, soit quitter le canton, ceux qui s'installent en Valais dès les années 1800 s'organisent petit à petit en une Eglise cantonale avec l'aide spirituelle et financière de Sociétés de secours aux protestants disséminés.
Les nouveaux venus suscitent de la méfiance, notamment au sein du clergé catholique, et cela au moment même où les institutions fédérales se construisent dans un équilibre délicat entre protestants et catholiques, romands et alémaniques.
Après un long chemin, l'Eglise réformée évangélique du Valais est reconnue, en 1974, au même titre que l'Eglise catholique romaine.